De nouvelles hausses des taux de crédits immobiliers ont été observées sur le mois de janvier 2020, pour le troisième mois consécutif. Cette tendance ne pourrait être que temporaire, après les plafonds historiquement bas de l’année 2019.

La hausse des taux de crédits immobiliers se poursuit donc après les légères progressions constatées sur les mois de novembre et décembre. Ces dernières étant plus ou moins ciblées selon le profil des personnes qui empruntent et les durées de crédit. Il n’en est rien en janvier 2020 puisque la hausse des taux a été générale au moment de lire les premières grilles fournies par les courtiers.

Dans les faits, ces progressions s’étendent de 10 points de base pour l’ensemble des dossiers et vont jusqu’à 15 points pour d’autres catégories d’emprunteurs. Sur ce mois de janvier 2020, la moyenne se situe à 1,2 % sur 15 ans, 1,4 % sur 20 ans et 1,55 % sur 25 ans. Certaines offres peuvent toutefois passer sous la barre du % sur 20 ans en fonction des meilleurs profils.

Le présidence du courtier Emprunt Direct, Alban Lacondemine, observe toutefois que depuis le mois d’octobre 2019, « la plupart des taux ont repris entre 20 et 30 points de base. »

Une tendance qui peut encore changer

Le courtier Vousfinancer pense de son côté qu’il est encore tôt pour parler de hausse des taux étant donné que la tendance peut encore s’inverser mais cette information est essentielle à connaître si vous souhaitez investir dans un dispositif tel que la loi pinel. Celle-ci dépendra notamment de la conjoncture de ce début d’année 2020.

La porte-parole du courtier, Sandrine Allonier, précise pour sa part que les banques ont toujours des objectifs de production des crédits élevés pour ce début d’année. Il faut prendre en compte la diminution de ces objectifs par rapport à 2019, qui a toutefois été une année historique.

Elle précise que les durées de traitement des dossiers restent étendues et que certains établissements bancaires rehaussent leur taux « à la fois pour apurer leur stock de dossier et pour dégager davantage de rentabilité ». Avant de poursuivre : « Pour les profils les plus convoités, ces hausses de ne s’appliquent pas toujours et il existe toujours des possibilités de négociation sur certains taux, malgré le fait qu’elles soient plus restreintes que par rapport au milieu de l’année 2019. »

Le Direct Général Adjoint de Cafpi, Philippe Taboret, observe d’ailleurs une tendance pour les mois qui viennent : « Lorsque les banques se seront jaugées et que les objectifs pour 2020 auront été définis, celles-ci pourraient de nouveau diminuer leurs taux afin de récupérer de la clientèle. »

Des conditions d’octroi de crédits plus restreintes

Il est aussi compliqué de ne pas voir un impact des dernières recommandations du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière), dans la récente remontée des taux.

Vousfinancer note que cette légère augmentation observée depuis plusieurs semaines « devrait permettre aux établissements bancaires de réédifier leur marge pour permettre une couverture plus approprié des coûts et risques, en accord avec les recommandations du HCSF. Les différents courtiers planchent également sur une restriction des conditions de délivrement des crédits de la part des banques. Les prêts sans apport seraient les plus impactés par cette tendance.