Dans la construction ou la rénovation, l’isolation phonique et thermique est une étape importante, conditionnant le confort optimal dans le logement. Afin de garantir un tel résultat, il est indispensable d’opter pour les bons matériaux isolants. À savoir qu’une réglementation et des normes sont à respecter pour ces types de travaux.
Que savoir sur l’isolation thermique ?
Le principe d’une isolation thermique est simple : permettre de minimiser la consommation d’énergie en empêchant les transferts de chaleur entre chaud et froid. C’est le concept même de la conservation de la chaleur en hiver et du frais en été.
Quelles zones sont à isoler ?
Dans un logement, tous les éléments qui donnent sur l’extérieur peuvent représenter des ponts thermiques. Il s’agit des murs extérieurs, des combles, des planchers, des fenêtres ou des portes. Pour optimiser le confort, il est recommandé de les isoler.
La France régule cette notion d’isolation thermique sur son territoire, avec la RT 2012. Cette norme indique une limite dans la consommation énergétique liée au chauffage. Il s’agit également de la norme à respecter pour les nouvelles constructions d’habitation, pour une consommation d’énergie maximale fixée à 50kWhep/m2.an.
Quelles sont les typologies d’isolant ?
Les isolants sont répartis en 3 types :
- L’ITE ou isolation thermique par l’extérieur, lorsque le matériau est apposé à l’extérieur pour former une enveloppe sur l’ensemble du bâtiment ;
- L’ITI ou isolation thermique par l’intérieur, où l’isolant est posé sur les murs intérieurs ;
- L’ITR ou isolation thermique répartie, qui est aussi appelée “monomur”. Il s’agit d’un matériau qui combine à la fois le gros œuvre et l’isolation thermique. Ainsi, il est à la fois porteur et isolant. Bien que performante, cette technique n’autorise guère de rénovation, car elle doit être mise en place dès la construction.
Quels sont les isolants thermiques ?
Sur le marché, on retrouve de plus en plus d’isolants thermiques. Par ailleurs, ils peuvent être classés par catégorie :
- Les isolants minéraux : la laine de roche, la laine de verre, l’argile expansée, le verre cellulaire …
- Les isolants naturels : le liège, la fibre de bois, le chanvre, la laine de mouton, les fibres de lin, les plumes de canard, les fibres de coco, la ouate de cellulose, les panneaux de roseaux …
- Les isolants minces ;
- Les isolants synthétiques : polyuréthane, mousse phénolique …
- Les isolants de nouvelle génération : brique monomur, béton cellulaire, panneaux isolants sous vide…
Que savoir sur l’isolation acoustique ?
Aussi appelée isolation phonique, l’isolation acoustique est une technique pour éviter que le bruit de l’environnement extérieur ne vienne déranger l’intérieur. L’isolation concerne autant les bruits venant des voisins qu’entre les différentes pièces dans l’habitation.
Notons que la performance acoustique d’une pièce dépend de 3 facteurs, que sont ses propriétés techniques, son système acoustique proprement dit et son contexte architectural.
Bon à savoir
Il existe 2 natures de bruits :
- aérienne (qui se propage dans l’air) ;
- solidienne (vibrations).
Quels sont les différents isolants acoustiques ?
Il faut savoir qu’à chaque bruit correspond un isolant ! Pour connaître l’isolant adapté, il convient de classifier les bruits :
- les bruits d’impact ou solidiens (vibration) : chute d’objets, passage de métro…
- les bruits aériens : les bruits qui se propagent dans l’air …
- les bruits d’équipement dans le logement : bruits de tuyauterie ou de chaudière.
Comme les isolants correspondants aux éléments à rénover, voici une liste de modèles selon les zones :
- Isolants des murs : panneaux sandwich, contre-cloison maçonnée ;
- Isolants du sol : dalle flottante, faux plafond, moquette épaisse ou parquet flottant ;
- Isolants des fenêtres : une menuiserie de qualité, double vitrage ou à isolation renforcée.
Des aides étatiques pour la rénovation énergétique
L’État incite les propriétaires à améliorer leur logement pour correspondre à une faible empreinte écologique. Même les travaux d’isolation en rénovation sont concernés.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Grâce au CITE, il est possible de déduire 30% des dépenses d’équipement et/ou de main d’œuvre de l’impôt sur le revenu. Le montant de ce crédit est fixé à 8000 euros maximum par personne, majoré de 400 euros par personne à charge supplémentaire.
L’éco prêt à taux zéro
Il s’agit d’un crédit à taux d’intérêt nul, à destination des particuliers avec un projet de travaux de rénovation énergétique. D’un montant maximal de 30 000 euros, ce financement correspond à un bouquet de travaux. En effet, il faut que les travaux de rénovation soient éligibles. Parmi eux, on retrouve les travaux d’isolation phonique ou thermique ou encore les travaux de remplacement ou d’installation du réseau d’électricité.